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Jules Verne : Mirifiques aventures de maître Antifer

dimanche 26 février 2017, par Denis Blaizot

Résumé :

1862 1862 , à Saint-Malo, Pierre Antifer, Ancien capitaine de la marine de commerce breton, médite sur un document légué par son père ; ce dernier le tenait de Kamylk-Pacha à qui il avait sauvé la vie jadis. Ce document mentionne la latitude d’un îlot sensé abriter la fortune de ce riche Égyptien. Mais vingt ans se sont écoulés depuis la réception de ce courrier et la longitude qui devait être fournie ultérieurement n’est toujours pas parvenue à son destinataire.

Juhel, neveu de maître Antifer, ne pense qu’à son union prochaine avec Enogate avant de commencer sa carrière de capitaine de marine marchande. Trégomain, un ami de la famille subit avec un calme surprenant le caractère fantasque de notre héros.

Leur vie aurait pu continuer dans cette tranquille routine si Ben-Omar, notaire à Alexandrie, surveillé par Saouk, dernier héritier du pacha, ne venait à Saint-Malo pour révéler à maître Antifer la longitude tant désirée. Le bouillant marin s’embarque aussitôt, entraînant avec lui son ami Gildas Trégomain et le pauvre Juhel dont le mariage est ajourné.

Du golf d’Oman au golfe de Guinée en passant par la Tunisie. D’Édimbourg aux Stizberg. Le groupe achève son voyage sur un échec. Le dernier ne contient qu’un document rendu en grande partie illisible. Chacun rentre chez soi déçu.

Mais à Saint-Malo, Enogate leur permet de trouver la solution de l’énigme par le plus grand des hasards. Antifer, guéri définitivement de ses rêves d’opulence, prendra le parti de rire de cette mésaventure pour le plus grand soulagement de sa famille. Il organisera un dernier voyage, en Méditerranée cette fois, pour que tout un chacun comprenne bien qu’il n’y a plus raison d’espérer trouver le trésor de Kamilk-Pacha.

Mon avis : Jules Verne est une connaissance de longue date. Ma première lecture remonte au collège. Un professeur de français m’y a fait découvrir cet écrivain avec Cinq semaines en ballon. Avait suivi une période riche en découvertes de ses principales œuvres... toutes achetée en livre de poche. J’avais fini par faire du clair dans ma bibliothèque et Jules Verne en avait disparu. Mais il y a quelques années, j’ai entrepris de racheter d’occasion toutes les livres que je peux trouver... un seul exemplaire par titre. N’exagérons pas.

Maître Antifer a donc fini par intégrer ma bibliothèque sous la forme d’un volume Hetzel en piteux état dont il m’a fallu refaire la reliure et réparer certaines pages. Il était en tellement mauvais état que c’est seulement à sa lecture que j’ai découvert qu’il manquait un cahier et une illustration. L’illustration de cet article n’est donc pas une phot de mon livre mais une image trouvée sur internet. Heureusement pour moi, la Bibliothèque Nationale met à disposition sur gallica une copie numérique de bonne qualité qui va me permettre de corriger cela.

Déjà, un point très positif : les principaux personnages sont français. Ça nous change des classiques aventuriers américains ou anglais dont Jules Verne à largement parsemé son œuvre. J’ai noté également qu’il n’y avait pas ses fréquents termes anglophones qui n’apportent rien à la compréhension de l’histoire et dont Jules Verne semblait friand dans nombre de ses romans d’aventure. Pour avoir quelques œuvres de ses concurrents de l’époque, c’était un travers de son temps qui perdure malheureusement de nos jours.

Que dire de l’histoire ? Qu’elle est très classique dans sa construction. Qu’elle aurait fait une excellente nouvelle s’il n’y avait eu plusieurs rebondissements. Mais contrairement au pays des fourrures, ces relances de l’aventure ne font pas forcés. Elles s’enchaînent avec un naturel digne des meilleurs romans d’aventures. Quoi d’autre ? Les héros sont des vraisemblables, sauf peut-être ce pasteur écossais un peu trop porté au refus catégorique de toute richesse. Pas de technologie extraordinaire. non. Rien que des voyages par bateau, train ou diligence. Ce n’est donc pas un voyage extraordinaire au même titre que Vingt-mille lieues sous les mers ou Voyage au centre de la Terre. Mais c’est un bon divertissement qui mérite votre attention si vous êtes de ce genre.

En bref : Moins fréquent que certains autres titres, il reste relativement facile à trouver chez les libraires en neuf ou d’occasion sans aller chercher dans le livre de collection. Mais si vous n’en trouvez pas de copie papier, vous pouvez le lire en numérique gratuitement en le cherchant sur noslivres.net.

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