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Robert Bloch : Parlez-moi d’horreur... « Ne dites pas des choses tendres ! »

samedi 13 mai 2017, par Denis Blaizot

Parlez-moi d’horreur... « Ne dites pas des choses tendres ! »

Titre : Parlez-moi d’horreur... « Ne dites pas des choses tendres ! »
Auteur : Robert Bloch
Traducteur : Armand Degen
Collection : Marabout Marabout Fantastique
Première édition francophone : 1973 1973

Quatrième de couverture :

« Pour l’auteur de Psychose, écrire, c’est obligatoirement désarticuler la machine du quotidien, du bon sens, détourner, déjouer le comportement apparent des individus. En cela, Robert Bloch suggère une véritable psychologie du surnaturel. Ce qui l’intéresse, ce sont les cas-limites et la plupart de ses héros sont ainsi des malades – des malades de peur et des malades de la peur -, des êtres défaits, conduits à leur corps défendant à ce point de rupture insaisissable où la lucidité dérape et brusquement se pétrifie. Alors, c’est l’horreur. La terreur quand surgit la peur du connu : ce qu’on redoute et qui se produit, ce qu’on pressent sourdement et qui soudain se manifeste. L’horreur quand surgit la peur de l’inconnu : ce qu’on ne savait pas, qu’on n’imaginait pas et qui s’accomplit quand même, au mépris des lois élémentaires de la perception et de la connaissance.

Cette psychologie du surnaturel, Robert Bloch l’a dépeinte dans des centaines de contes. Une majorité d’entre eux constituent de petits chef d’œuvre du genre, et, en les lisant avec attention, on est contraint de reconnaître que l’auteur est le maître de l’épouvante ».

Robert Bloch est né aux USA en 1917. Lecteur assidu de « Weird Tales », à l’âge de 15 ans, correspondant et ami de Lovecraft qui l’encourage à écrire. Auteur de Psychose dont Hitchcock a tiré son film le plus célèbre, Bloch se partage entre le policier et le fantastique. Le monde des ténèbres (Série noire Série Noire La collection Série Noire A été crée en 1945 avec un véritable démarrage en 1948. Depuis tous les grands noms du roman policier français et étranger y sont publiés. Limitée pendant de nombreuses années au format poche et à 250 pages, elle a longtemps accueilli des romans raccourcis pour l’occasion. Cette contrainte a été abandonnée il y a maintenant quelques années. ), L’incendiaire, L’écharpe (Red Label) montrent sa maîtrise dans le policier, avec un climat riche en suspense, à la limite du fantastique. Le crépuscule des stars (Red Label), son chef d’œuvre pour certains, est un vibrant hommage au cinéma muet. Toujours à la limite du fantastique, son superbe roman Un serpent au paradis vient d’être traduit dans Fayard-Noir, grâce à François Guérif qui lui a également consacré un numéro spécial de la revue Polar.
Contes de terreur (Opta) et surtout Parlez-moi d’horreur... prouvent le génie maléfique de Bloch.

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Sommaire :

  • Marché noir (Black bargain),
  • Les Créatures de Barsac (The beasts of Barsac),
  • La Fille de Mars (Girl from Mars),
  • L’Intrigue, il n’y a que ça ! (The plot is the thing),
  • La Belle ou la bête ? (Beauty’s beast),
  • Machin - machine - malchance (Tell your fortune),
  • Les Esprits inventifs (A good imagination),
  • Les Fiançailles de l’innommable (The unspeakable betrothal) [1],
  • Bienvenue, l’ami ! (Welcome stranger),
  • L’Esprit indien (The Indian spirit guide),
  • La Vengeance du Tchen Lam (The Tchenlam’s Vengeance),
  • Des questions de principe (The Old College Try)

Mon avis : Deuxième lecture, deuxième coup de cœur. Robert Bloch est vraiment un grand de la littérature fantastique.

Que les amateurs d’histoires sanguinolentes, ceux qui aiment les récits de salles d’autopsie, ne s’y trompent pas. Ce sont des nouvelles fantastiques qui racontent des événements horribles, mais c’est au lecteur de se faire son film. Les descriptions sont minimalistes. Et c’est comme ça que je les aime.

Je ne vais pas faire une description de chaque texte. Simplement faire quelques remarques sur certains d’entre eux.
Il est trop rapide de révéler l’intrigue ou la clef d’une nouvelle.

Plusieurs textes m’ont fait penser aux nouvelles à chutes de Fredric Brown. En particulier la dernière, bien que la fin soit racontée d’une façon plus lugubre que ce qu’aurait fait cet autres grand écrivain de fantastique. Les Créatures de Barsac m’a fait penser au roman Maurice Renard : Le Dr Lerne, sous-dieu. Et j’ai eu l’impression d’être plongé dans l’univers de Lovecraft à la lecture de Les Fiançailles de l’innommable.

Je vais vous laisser découvrir les autres, mais tous méritent votre attention. Je pense d’ailleurs que toutes l’œuvre de Robert Bloch mérite votre attention.

En bref : C’est du Bloch, c’est du bon. Lisez.

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[1Vous pouvez retrouver cette nouvelle dans Avon Fantasy Reader N°9 — 1949.