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Laurent Genefort : Spire I — Ce qui relie

dimanche 17 septembre 2017, par Denis Blaizot

Laurent Genefort : Spire I — Ce qui relie

Quatrième de couverture :

Lorsque leur vaisseau s’écrase sur Arrhenius, Lenoor et Hummel découvrent une colonie sous-développée, éloignée des grands axes interstellaires, dédaignée par les lignes principales. Une fois guéris, reconnaissants envers les colons, les deux pilotes repartent. Mais plus rien n’est comme avant car une idée poursuit désormais Lenoor. Un projet génial autant que dangereux et difficile à mettre en œuvre : monter une compagnie de transport interstellaire indépendante ! Ainsi naît la Spire, alliance de rêveurs visionnaires et de casse-cou sans peur, prêts à tout pour relier entre elles les planètes des Confins. Mais son acte de naissance ne s’écrira pas sans heurts : alertées, les grandes compagnies déploieront toute leur puissance pour empêcher son essor. Luttes intestines, ligues et trahisons : un chemin semé d’embûches attend les navis de la Spire, véritables aventuriers des étoiles !

Mon avis : Lydie Blaizot présente sur le salon du livre du festival Voyageurs immobiles y a rencontré Laurent Genefort Laurent Genefort Né en 1968, Laurent Genefort se consacre aux littératures de l’Imaginaire depuis l’âge de vingt ans. Il est alors le plus jeune auteur de la mythique collection « Anticipation » dans laquelle il écrira une vingtaine de romans. À son départ du Fleuve Noir, il inaugure le premier volet d’un livre-univers avec la parution d’Omale, considéré comme l’un des plus grands cycles de la science-fiction française. Plus récemment, il a publié Hordes, une trilogie de dark fantasy chez Bragelonne et participé à la création d’un jeu vidéo pour le compte d’Ubisoft. Avec le Sang des Immortels, il nous propose une fantastique réécriture de la quête du Graal, dans un univers riche et exotique qui n’est pas sans rappeler un certain Avatar. qui y présentait son dernier roman Spire I — Ce qui relie. En bonne épouse, elle s’est dit que ça me ferait plaisir de découvrir cet écrivain avec un livre dédicacé. Vous avez bien lu, découvrir ! Bien que Laurent (oui je vais l’appeler par son prénom, elle m’en a assez parlé pour que j’ai l’impression de l’avoir rencontré.) n’en soit pas à son coup d’essai, il est passé au travers des mailles de mon filet depuis ses débuts dans les années 80.

Maintenant que j’ai expliqué comment ce volume m’est parvenu, passons à la mise en garde façon Laurent, le gars qui veut pas vendre ses livres : « Attention, c’est de la science-fiction. » Pause, histoire de s’assurer que ma moitié a bien compris. « Du space opera ». Ça tombe bien. J’adore ça. Mais il est vrai que c’est le genre d’info qu’il vaut mieux savoir avant d’acheter un livre.

Passons à mon avis proprement dit.

Comme à mon habitude, je ne vous raconterai pas l’histoire. Je vais quand même compléter la quatrième de couverture de quelques informations. L’humanité a essaimé à travers la galaxie grâce à un système de portes hérité d’une race extraterrestre disparue. Oui. Je sais. Ça fait penser à Stargate. Le principe n’est toutefois pas le même. Les portes sont dans l’espace, ouvertes en permanence, semble-t-il, et aller d’une planète à une autre nécessite donc des vaisseaux spatiaux. L’histoire se déroule plusieurs siècles (ou millénaires ?) après que la première porte ait été découverte et que la terre se soit retrouvée déconnectée de ce réseau de communication (et hop ! un problème de moins... ou de plus. Allez savoir !).

Ce beau contexte est l’occasion de nous jeter quelques remarques sur l’écologie, le développement des sociétés humaines, leurs politiques, leurs modèles économiques, leurs racismes, etc. Bien sûr, c’est un roman. Alors ne comptez pas sur des laïus dignes des meilleurs discours d’hommes politiques, de philosophes ou de scientifiques. Non. Au fil des pérégrinations de nos héros, nous rencontrons des civilisations humaines plus ou moins développées dans lesquelles certains travers de nos sociétés terrestres se retrouvent et ont leur influence sur la bonne santé de ces cultures.

Un point à noter, qui peut déranger certains lecteurs férus de romans bourrés de détails à la Dune de Franck Herbert : en un volume, il s’écoule (si j’ai bien suivi) cinq ans de la vie de nos héros. Alors 300 pages pour passer de l’idée de créer une société de transport interplanétaire à une entreprise florissante qui entre en conflit avec les plus grandes (multimondiales), oui c’est un peu court. Mais ça me va. Je déteste les romans ou on entre dans des descriptions d’événements ou de situations qui n’ont que peu d’intérêt sous prétexte que ça donne plus de substance à l’ensemble. Si je veux des discours philosophiques sur tel ou tel sujet, si je veux lire une Histoire, je ne lis pas un roman de SF. Je lis un essai sur un sujet à ma convenance. Je lis un livre d’Histoire (à la rigueur un roman historique). Je lis un livre scientifique. La SF, je la lis avant tout pour le divertissement et là, avec ce premier volume de Spire, c’est réussi. Ne vous y trompez pas. Le lecteur attentif y trouvera des sujets de réflexion sur le racisme, l’économie ou l’écologie.

En bref : Le tome 2 doit sortir en octobre 2017 2017 et je l’attends avec impatience. D’ici là, je vous invite à découvrir le tome 1 qui, à mon avis vaut qu’on s’y arrête... enfin les amateurs de SF, que dis-je ! de Space-Op. ;-)

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