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Marie C. Farca : Terre 1011

vendredi 7 août 2020, par Denis Blaizot

Auteur : Marie C. Farca

Titre français : Terre 1011

Titre original : Complex Man (1978 1978 )

Éditeur : Denoël (Présence du futur Présence du Futur Collection de poche des éditions Denoël )

Année de parution : 1978 1978

Quatrième de couverture :

Un quart de siècle auparavant, l’astronaute Andrew Ames a échoué par accident sur une planète nommée Terre, où la vie est paisible, agreste, tout entière fondée sur le respect de l’individu et de la nature. Il a regagné son propre monde, Terre 1011, où les hommes vivent entassés par millions dans des complexes urbains hautement spécialisés, ne savent plus marcher ni entendre et se reproduisent par cloning.
Triomphe de la technologie ? Oui. Mais aussi univers stérile que la nature, avec entêtement, a décidé de reconquérir. On n’oubliera pas de sitôt l’effrayante description du monde concentrationnaire où Ames et ses élèves, clones de ses anciens amis de Terre, luttent pour survivre à la folie humaine.

Extraits :

Ayant atteint la promenade circulaire qu’Apex avait baptisée la « Place du marché », Élios fut profondément frappé et consterné par la profusion de marchandises exposées sollicitant son attention et son appréciation de client éventuel ; mais il était incapable de fixer son regard sur un objet précis, devant pareille débauche de formes, de textures et de couleurs bigarrées. Seule la formule : « Mettez tout ça sur mon compte ; et je ferai des heures supplémentaires », devait donner le pouvoir d’achat qu’aucun salaire, même exceptionnel, qu’aucune fortune personnelle n’auraient conféré à pareille échelle. Et sur cette place où il essayait de se frayer un chemin parmi ce déballage, Élios suffoquait tout à coup, psychiquement et physiquement agressé. Tous ces produits de consommation servaient peut-être à rendre la vie plus agréable, mais en tout cas ne cherchaient même pas à prouver leur nécessité.

Mon avis : Et voilà ! En finissant ma relecture de Terre 1011, deuxième tome du cycle, j’ai, semble-t-il, relut l’intégralité de l’œuvre de Marie C. Farca. Hé oui ! Seulement deux romans. Et ce n’est pas faute d’avoir eu le temps, puisque cette auteure américaine est encore en vie [1].

Quoiqu’il en soit, il est temps de sortir ces deux romans de l’oubli dans lequel ils sont tombés. En effet, chacun illustre à sa façon, l’avenir de la Terre et de notre civilisation. Dans Terre, nous découvrons un petit groupe d’humains qui tente de survivre et de restaurer une planète détruite par un cataclysme dont nous ignorons tout. Dans ce deuxième volet, nous découvrons une autre version de la Terre, surpeuplée, industrialisée, où la technologie a pris le pas sur toutes les autres facettes de la vie. Mais là encore, un cataclysme menace. Un séisme de grande ampleur détruit toute une zone fortement peuplée. Cet événement pourrait avoir un impact énorme sur le reste de la planète. Pourront-ils en sortir ? Heureusement, la visite faite quelques décennies plus tôt à l’autre version de la Terre peut leur fournir des éléments de réponse.

En bref : Une belle fable écologique écrite peu de temps après la publication de Les limites à la croissance (dans un monde fini) par Jorgen Randers, Dennis & Donella Meadows. Marcie C. Farca a-t-elle était influencée par cette lecture ? Possible si ce n’est probable. Car en fait, ces deux romans sont deux narrations d’un collapsus : un passé et un futur. Alors, il n’y a pas à hésiter, même si le style à un peu vieilli, ces deux romans sont à lire, sans aucun doute.

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