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Ed McBain : Le fourgue

jeudi 12 mai 2022, par Denis Blaizot

Auteur : Ed McBain Ed McBain

Titre français : Le fourgue

Titre original : The pusher (1956 1956 )

GALLIMARD (01/08/1957 1957 )

Éditeur : Gallimard (Coll. Série Noire Série Noire La collection Série Noire A été crée en 1945 avec un véritable démarrage en 1948. Depuis tous les grands noms du roman policier français et étranger y sont publiés. Limitée pendant de nombreuses années au format poche et à 250 pages, elle a longtemps accueilli des romans raccourcis pour l’occasion. Cette contrainte a été abandonnée il y a maintenant quelques années. )

Année de parution : 1995

ISBN :9782070473830

Quatrième de couverture :

Un bout de la corde était attaché aux barreaux de la fenêtre ; l’autre extrémité était nouée autour du cou du jeune homme. Le teint était violacé, légèrement terreux. A quelques centimètres du corps, gisait une seringue hypodermique vide

Mon avis : Troisième roman de la série 87e District et ma quatrième lecture de Ed McBain Ed McBain  ; ma lecture la moins convaincante. Même si ce roman est bon, il y a quelque chose dedans qui me fait dire que, si j’avais commencé par lui, je ne chercherais sans doute pas à continuer l’exploration de l’œuvre de cet écrivain prolifique. Si le lecteur devient le pourquoi de cette affaire, il n’a pas les éléments lui permettant de désigner le coupable avant la fin, ça c’est bien. Déjà qu’on n’a pas vraiment d’info sur les témoins. Mais il manque un petit quelque chose pour que mon attention soit vrai captivée par ce roman. Peut-être est-ce du à la jeunesse de l’œuvre. En effet, c’est le tome trois de la série, alors l’auteur n’était peut-être pas assez rôdé et ne devrais-je pas le comparé avec les autres volumes que j’ai pu lire. Car ce sont les 14e et 15e.

Un point intéressant toutefois, une petite postface permet à l’auteur d’expliquer que, dans son premier jet, la fin était quelque peu différente. Oh ! pas de beaucoup mais c’était notable. On ne fait pas mourir un personnage clef comme ça. Sur un claquement de doigts. Et l’un après l’autre, son agent littéraire et son éditeur ont appelé McBain pour lui dire de ne pas garder cette fin tragique. Malheureusement, l’auteur s’est contenté de remanier une ou deux phrases de la dernière page et... ça sonne faux. Cette dernière page, c’est pas du McBain.

Un dernier mot sur l’édition française de ce roman. Il est sorti pour la première fois en France en 1957 1957 . Je suppose que Gallimard en a fait de nombreuses réimpressions. Là, j’ai entre les mains une édition de 1995 enrichie d’une postface datant de 1990 1990 . Le lecteur est donc en droit de s’attendre à une édition dont la majorité des coquilles ont été retirées. Hé bien, non ! Mots en doubles, erreurs typographiques, etc. J’ai peur d’exagérer en annonçant une par page. Mais j’ai le sentiment de sous-estimer ce nombre si je propose une toutes les deux pages. Et quand bien même il y en aurait moins, elles sont trop nombreuses et grossières pour passées inaperçues. J’espère que dans les éditions revues et publiées en omnibus, elles ont été supprimées.

En bref : Même si ce n’est pas le meilleur de la série et malgré les nombreuses coquilles de cette édition, je ne peux qu’être satisfait de ma lecture et vous inviter à, vous aussi, lire ce polar.

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