Accueil > Ebooks gratuits > Entretiens sur la pluralité des mondes. Précédé de l’Astronomie des dames

Entretiens sur la pluralité des mondes. Précédé de l’Astronomie des dames

Fontenelle & De Lalande

samedi 24 novembre 2018, par Denis Blaizot

Titre : Entretiens sur la pluralité des mondes. Précédé de l’Astronomie des dames
Auteurs : Fontenelle & De Lalande
Éditeur originel : Janet et Cotelle
Année de première édition de cet ensemble : 1820 1820
Édition présentée : Gloubik éditions (2018 2018 )

Présentation de l’éditeur :

les Entretiens sur la pluralité des mondes ont été publiés pour la première fois en 1686 alors que l’astronomie connaissait un engouement notable suite au passage de la comète de 1681. Ils sont augmentés du sixième entretien en 1687. Cet ouvrage connais dès sa sortie un succès jamais démenti depuis. Un siècle plus tard, J. De Lalande propose au public son Astronomie des dames. Puis, en 1801, une édition commentée de l’œuvre de Fontenelle.
Le succès de ces livres amène les éditeurs Janet et Cotelle à publier en 1820 1820 un volume regroupant les deux.
C’est une réédition de ce volume que Gloubik éditions vous propose aujourd’hui.

Mon avis :
Voilà deux textes qui me narguent depuis belle lurette. Et s’ils n’apportent rien au lecteur féru d’astronomie, ils sont riches d’information sur l’histoire des sciences. Ils vous montrent l’un comme l’autre, que l’idée d’une vie sur une autre planète n’est pas neuve. Fontenelle lui-même dit que cette idée remonte à l’identification des planètes de notre système solaire comme corps solides à part entière ayant de fortes similitudes avec la Terre. N’ayant eu jusque là aucun retour de mes précédentes tentatives de mise en vente de rééditions de livres anciens, vous ne pourrez l’obtenir qu’au format Pdf. Vous n’aurez plus non plus d’ePub, qui demandent un peu plus de travail, ne sachant toujours pas s’ils ont été jusque là utiles à quelqu’un.

Quelques extraits :

je crois aussi que l’univers peut avoir été fait de sorte qu’il s’y formera de temps en temps des soleils nouveaux.
Mais, reprit-elle, voilà l’univers si grand que je m’y perds ; je ne sais plus où je suis, je ne suis plus rien. Quoi ! tout sera divisé en tourbillons jetés confusément les uns parmi les autres ! Chaque étoile sera le centre d’un tourbillon, peut-être aussi grand que celui où nous sommes (Cela peut être ; mais rien ne nous indique que des planètes tournent autour des étoiles.) ! Tout cet espace immense qui comprend notre Soleil et nos planètes, ne sera qu’une petite parcelle de l’univers ! autant d’espaces pareils que d’étoiles fixes ! Cela me confond, me trouble, m’épouvante. Et moi, répondis-je, cela me met à mon aise. Quand le ciel n’était que cette voûte bleue où les étoiles étaient clouées, l’univers me paraissait petit et étroit, je m’y sentais comme oppressé. Présentement qu’on a donné infiniment plus d’étendue et de profondeur à cette voûte en la partageant en mille et mille tourbillons, il me semble que je respire avec plus de liberté, et que je suis dans un plus grand air, et assurément l’univers a toute une autre magnificence. La nature n’a rien épargné en le produisait ; elle a fait une profusion de richesses tout-à-fait digne d’elle. Rien n’est si beau à se représenter que ce nombre prodigieux de tourbillons, dont le milieu est occupé par un Soleil qui lait tourner des planètes autour de lui. Les habitants d’une planète d’un de ces tourbillons infinis, voient de tous côtés les soleils des tourbillons dont ils sont environnés ; mais ils n’ont garde d’en voir les planètes, qui n’ayant qu’une lumière faible, empruntée de leur Soleil, ne la poussent point au-delà de leur monde.
Chaque monde, à ce qu’on dit, est comme un ballon qui s’étendrait si on le laissait faire ; mais il est aussitôt repoussé par les mondes voisins, et il rentre en lui-même ; après quoi il recommence à s’enfler, et ainsi de suite